Smyrne aux époques hellénistique et romaineNouvelles découvertes

8 Février 2023

Smyrne aux époques hellénistique et romaine

Nouvelles découvertes

Conférences12H30

8 Février 2023

Par Akin Ersoy, Izmir Katip Çelebi University (IKÇÜ), Faculty of Social Sciences and Humanities, Department of Turkish-Islamic Archeology, directeur des fouilles de Smyrne.


Grâce aux conditions d’implantation favorables dans golfe d’Izmir qui s’enfonce profondément vers l’Est, Smyrne a connu depuis le Néolithique un peuplement ininterrompu,.  Après le village de Yeşilova des périodes néolithique et chalcolithique, puis l’installation urbaine sur le site de Bayraklı (Vieille Smyrne) à l’âge du bronze et à l’âge du fer, une troisième fondation s’établit sur un nouvel emplacement lors de l’expansion géopolitique qui suit la prise de l’ancienne Smyrne par Alexandre le Grand en 334 av. J.- C. La cité hellénistique se situe aujourd’hui dans le centre historique de la ville d’Izmir.

Construite sous Antigone le Borgne (382 – 301 avant notre ère) et Lysimaque (361 -281 avant notre ère), des généraux d’Alexandre le Grand, cette cité connaît une expansion continue durant les périodes hellénistique et romaine. À l’époque impériale, la cité voisine d’Éphèse commence à rivaliser avec d’autres importantes cités d’Asie Mineure comme Pergame et Sardes.

Smyrne abrite l’une des premières communautés chrétiennes au 1er siècle de notre ère. Dans l’Apocalypse de Jean, elle compte au rang des sept villes auxquelles sont adressées des lettres. 

Durant l’Antiquité tardive, les structures monumentales comme les thermes, théâtres et stades  montrent par leurs transformations, l’évolution des esprits par rapport à la période antérieure. Aux VIIe et VIIIe siècles, sous l’influence des Perses Sassanides puis des Arabes, la vie quotidienne et les activités économiques qui se déroulaient à l’extérieur des murs de la ville, sont déplacées intramuros. L’agora, qui constituait le centre de la ville antique, est abandonnée. Pour des raisons de sécurité, les Smyrniotes s’installent autour du port et sur l’acropole connue sous le nom Kadifekale. Les fouilles menées sur l’agora qui mirent au jour des monnaies datées pour les plus récentes des VIIIe-IXe siècle et qui révèlent l’absence de nouvelles structures, témoignent en effet du déplacement du centre urbain vers ces deux quartiers de la ville.

Aujourd’hui, les recherches archéologiques se poursuivent sur l’acropole, le théâtre et l’agora de la ville.

 

Le Docteur Akın ERSOY est né à Selçuk dans la province d’İzmir. Il est diplômé d’archéologie classique de la Faculté des Lettres de l’Université d’Ege et a obtenu son doctorat dans le cadre du programme d’archéologie classique de l’Institut des Sciences sociales de l’Université d’Ege.

Il a participé aux fouilles archéologiques d’Éphèse (İzmir), de Harran (Urfa), de Philadelphie (Alaşehir-Manisa), de Metropolis (Torbalı-İzmir) et de Klaros (Menderes-İzmir).

Il a été membre du Bureau régional des monuments d’Izmir du ministère de la Culture et du Tourisme.

Il a publié “Smyrna (Izmir) Hellenistic Ceramics” et “Smyrna (Izmir) After Alexander the Great”.

Actuellement, il est professeur associé au département d’archéologie turco-islamique de la Facultés des Sciences humaines et sociales de l’université Katip Çelebi d’Izmir.

Il est, depuis 2007, directeur des fouilles de l’Ancienne Smyrne, à Izmir.

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Smyrne aux époques hellénistique et romaine : nouvelles découvertes

Conférence d'actualité de la recherche en archéologie du 8 février 2023

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