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Œuvre La Mère Catherine-Agnès Arnault et la soeur Catherine de Sainte Suzanne de Champaigne
Département des Peintures : Peinture française
Ex-voto de 1662

© 2007 RMN / Franck Raux
Peintures
Peinture française
Ce tableau fut exécuté par l'artiste en 1662 en action de grâce pour la guérison miraculeuse de sa fille, religieuse au couvent de Port-Royal de Paris.
Un miracle : un chef-d'oeuvre
Cette peinture est conçue par Champaigne comme un ex-voto. L'événement qui en est la cause est bien connu. La fille du peintre, Catherine, religieuse à Port-Royal de Paris, était atteinte depuis octobre 1660 d'une maladie qui lui avait perdre l'usage de ses deux jambes. Après une neuvaine, suite de prières et d'actes de dévotion s'étalant sur neuf jours, la jeune fille recouvra toute sa santé. Avec ce tableau, l'un de ses plus intimes et de ses plus beaux, le peintre rend grâce de cette guérison considérée comme miraculeuse. L'oeuvre sera offerte par lui à Port-Royal en 1662. Saisie à la Révolution, cette émouvante preuve de reconnaissance et de piété rejoint le musée du Louvre où, depuis, elle demeure l'une des images les plus célèbres de l'oeuvre de Champaigne.
Un moment de grâce
La composition est d'une grande sobriété. La mère Catherine-Agnès Arnault est agenouillée devant soeur Catherine de Sainte Suzanne de Champaigne allongée. L'instant est celui où, lorsque les prières en vue du rétablissement de la jeune fille s'achèvent, la mère supérieure reçoit la révélation de sa guérison. Dans la nudité de la cellule, décorée seulement d'un crucifix, toute l'attention est portée sur les visages empreints de sérénité religieuse. Champaigne fait une fois de plus preuve de ses talents de portraitiste en présentant des figures d'une étonnante véracité. L'austérité du lieu est animée par le subtil travail sur les vêtements rendus de façon sculpturale, ce qui renforce la grandeur solennelle du moment. La gamme colorée est restreinte, dominée par le beige ivoire des costumes et le gris brun de l'ensemble. Seul se détache le rouge des croix cousues sur les vêtements.
Le silence
Le miracle, tout physique, est rendu dans un silence méditatif. C'est sa dimension intérieure et céleste qui est mise en avant. Tout le sens du tableau est concentré dans les visages où se lit le rayonnement de la vie mystique. Par la réserve et la simplicité qui s'en dégagent, ce tableau présente une approche janséniste du miracle, courant religieux qui privilégiait l'initiative divine face à la liberté humaine et avec lequel le peintre entretenait des rapports étroits. Une longue inscription en latin explique la scène et confère un aspect archaïsant et iconique à cette image.
Cartel
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Philippe de CHAMPAIGNE (Bruxelles, 1602 - Paris, 1674)
Ex-voto de 1662
1662
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Huile sur toile
H. : 1,65 m. ; L. : 2,29 m.
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Saisi à la Révolution à labbaye de Port-Royal de Paris, 1793
La Mère Catherine-Agnès Arnauld (1593-1671) et la sur Catherine de Sainte Suzanne Champaigne (1636-1686), fille de lartiste
Inv. 1138
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Aile Sully
2e étage
Champaigne
Salle 913
Informations pratiques
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