Le plan de la rechercheRecherche et conservation | Le plan de la recherche

Depuis 2010, le musée du Louvre rédige un Plan de la recherche, document de stratégie de la recherche, dont l’objectif est de définir pour cinq ans les priorités des départements, du musée Eugène-Delacroix et des directions. La recherche au Louvre a pour spécificité d’être au service des collections nationales, de leur connaissance et de leur transmission.

Avec l’aide du Conseil scientifique, le Plan de la recherche 2016-2020 a permis de structurer en domaines et axes les différents projets menés par les chercheurs du musée.

Le Conseil scientifique et les différents acteurs de la recherche du musée travaillent actuellement à la rédaction du nouveau Plan de la recherche 2021-2025, qui devrait paraître à la fin de l’année 2021.

Le plan de la recherche 2016-2020

Plan de la recherche 2016 - 2020

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Domaines et axes

Trois grands domaines de recherche ont été définis en 2016.

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Grande salle de Suse

Les Études muséales

À travers ce domaine, le musée du Louvre se penche sur sa propre histoire, histoire du lieu, du bâtiment, de ses jardins, de l’institution, de sa muséographie, de ses métiers et de son public.

Ce domaine est divisé en quatre axes :

  • Histoire du Louvre : histoire des collections, de l’architecture, des muséographies, de l’institution, des personnalités qui ont fait le Louvre et des hommes qui œuvrent aujourd’hui à son rayonnement.
  • Histoire du musée Delacroix : il s’agit d’une autre histoire, celle de ce musée rattaché depuis 2004 au musée du Louvre, dernier domicile et atelier du peintre, musée fondé à la fin des années 1920 par la Société des Amis d’Eugène Delacroix et conservant une grande collection d’œuvres de l’artiste.
  • Les publics : études sur les publics réels, potentiels ou virtuels, dans des disciplines aussi variées que l’économie, la sociologie, l’anthropologie et avec des outils tant quantitatifs que qualitatifs, c’est une recherche à la fois fondamentale et directement appliquée à la politique scientifique et culturelle du musée qui est menée dans cet axe.
  • Histoire de l’art des jardins : à travers l’étude de l’histoire des différents jardins du musée, il s’agit d’enrichir l’histoire du domaine du Louvre par une approche interdisciplinaire sur l’histoire de ses jardins, de leur évolution stylistique, des problématiques relatives au musée de plein air, des questions environnementales, des publics qui les fréquentent et de leur insertion dans la ville.
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Installation de l'exposition temporaire : Léonard de Vinci

Les Études des collections

C’est dans ce domaine que l’on retrouve la plupart des projets menés par les chercheurs responsables des œuvres conservées dans le musée.

Les recherches s’articulent autour de cinq axes :

  • Artistes, ateliers, écoles : les études menées dans cet axe sont des projets au long cours portés par les chercheurs dans les départements de conservation ; il s’agit de recherches monographiques sur les artistes, leurs ateliers, la notion d’écoles, ...
  • Contexte, provenance : cet axe permet d’aborder les questions relatives aux lieux de production, à la provenance des matériaux, à la circulation des matières, ... mais également à l’histoire de la constitution des collections du musée en s’appuyant notamment sur les documents et archives.
  • Corpus d’œuvres et catalogues de collections : de nombreux projets au long cours portent sur l’étude de corpus complets ou de collections qui mèneront à une publication.
  • Épigraphie et philologie : dans les départements archéologiques sont conservées d’importantes sources écrites et de nombreux chercheurs du Louvre ou associés, experts en épigraphie, collaborent à leur étude. La poursuite de telles recherches s’inscrit dans le cadre du projet d’ouverture d’un Centre des sources écrites où ces collections pourront être consultées et mieux étudiées.
  • Fouilles archéologiques : le Louvre reste un acteur important dans l’archéologie française à l’étranger et poursuit son activité dans les pays d’où proviennent ses collections de manière à mieux connaître les œuvres provenant de fouilles anciennes en Égypte, Soudan, Grèce, Italie, Roumanie, Bulgarie, Ouzbékistan, et Proche-Orient selon la situation géopolitique actuelle.
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Projet ESPRIT : Vierge et l'Enfant dite aux candélabres (d'après A. Rossellino) en cours d'analyse par Fluorescence X -2D

Les Études des matériaux et techniques

Les recherches menées dans ce domaine sont menées pour la plupart d’entre elles en partenariat avec les laboratoires du ministère de la culture (C2RMF, LRMH, IPANEMA) et les laboratoires de recherche en physique, chimie et sciences du patrimoine du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Les recherches s’articulent autour de trois axes :

  • Conservation préventive : les études menées sur les facteurs d’altération des collections et les risques environnementaux et leur prévention sont des projets collaboratifs, insérés dans des réseaux professionnels européens et internationaux qui ont des applications directes dans la vie du musée.
  • Matériaux et techniques de création : les projets de cet axe portent sur l’étude systématique de corpus de collection et l’analyse transversale de matériaux spécifiques mis en œuvre dans différents types d’œuvres ; les études et analyses au plus près de la matière permettent de confirmer ou infirmer les hypothèses émises dans le cadre de projets sur les « Artistes, ateliers, écoles » ou sur les contextes de création.
  • Restaurations : même s’il fait intervenir des restaurateurs indépendants, le musée porte des projets de restaurations sur les œuvres d’arts graphiques en raison de la présence d’un atelier d’étude et de restauration au sein de son département.

Crédit photo :

© C2RMF/ T. Calligaro