Carte blanche à Mohamed Bourouissa (1/6)Journées internationales du Film sur l'Art - 2024

à 20h : Soirée d'ouverture
Projections et discussion avec Olivier Marboeuf, auteur et poète
Modération par Ingrid Luquet Gad, critique d’art

En dialogue, les deux artistes explorent ensemble certaines origines de la violence, à partir de plusieurs expériences, films et écrits
Session Live de Phantom Love

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Carte blanche à Mohamed Bourouissa (du 5 au 7 avril 2024)
En collaboration avec le Palais de Tokyo 

Né à Blida (Algérie) en 1978, Mohamed Bourouissa vit et travaille à Gennevilliers (Île-de-France). Animé par un imaginaire du disparate, l’artiste manipule, déplace et étire les langages pour créer des interdépendances vibratoires. Du dessin à la photographie; du film à la sculpture; de l’aquarelle au son en passant par ses collaborations avec des communautés ou avec des plantes, Mohamed Bourouissa explore notre conscience contemporaine, à travers des images, ses structures de pouvoir, des fantômes du colonialisme aux gloires de la culture pop. En 2024, il est le premier artiste invité à concevoir un portrait des Tuileries en cinquante-deux itérations, sur l' Instagram du musée du Louvre, tandis que le Palais de Tokyo lui consacre une exposition personnelle retraçant plus de vingt années de création.
Pour sa programmation aux JIFA, conçue en dialogue avec Hugo Vitrani, Mohamed Bourouissa se confronte à la relation entre musique et images en mouvement, une préoccupation centrale dans son travail actuel, par une programmation associant projections, discussions, lectures, sessions live et parcours dans les Tuileries – où comment repenser le son comme mode de co-naissance.

« HARA!!!!!!hAAARAAAAA!!!!!hHARAAA!!! » 
« Hara ! », ce cri raisonne dans les cités marseillaises lorsque la police approche des points de deal. Pour une œuvre sonore élaborée en 2022, Mohamed Bourouissa l’a retravaillé, étiré, répété comme un écho, pour que ce souffle hurlé en chœur par les guetteurs agisse dans notre imaginaire comme une alarme, un signal contre ce qui nous intoxique. Auteur de l’essai « Les lieux qui n’existent pas existent » (ed. Dilecta, 2023), Olivier Marboeuf affirme que « les regards ingouvernables » qui habitent l’œuvre de Mohamed Bourouissa sont affectés « par les héritages coloniaux. Pas seulement l’histoire coloniale, mais bien la colonialité du regard, la manière dont un ensemble de dispositifs de coercition, de gouvernance, un ensemble de contrats et de clôtures, affecte – partiellement en secret – la manière de voir, fabrique une visualité particulière. Et comment, à son tour, cette visualité appelle des contre-visualités minoritaires ». En dialogue, les deux artistes explorent ensemble certaines origines de la violence, à partir de plusieurs expériences, films et écrits permettant de tisser de nouvelles intenses et douloureuses proximités.

Discussion entre Mohamed Bourouissa et Olivier Marboeuf, auteur, poète
Modération par Ingrid Luquet Gad

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Session live: Phantom Love

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Projections 
Mohamed Bourouissa, Généalogie de la Violence, 2023, FR, 13’, FR 
En avant-première avec le Palais de Tokyo 

Mohamed Bourouissa, ALL-IN, 2015, 4’54’’, FR 
Mohamed Bourouissa, Temps Mort, 2009, 18’05’’, FR

Diffusions sonores
Mohamed Bourouissa, On m’appelle Zé Pequeno, pièce sonore, 2017, FR 
Mohamed Bourouissa, HARA!!!!!!hAAARAAAAA!!!!!hHARAAA!!!, pièce sonore, 2020, FR 

Discussion entre Mohamed Bourouissa et Olivier Marboeuf, auteur, poète
Modération par Ingrid Luquet Gad

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Phantom Love est l’alter ego de Valentina Fanigliulo, artiste expérimentale italienne également connue sous le nom de Mushy. Son univers musical croise atmosphères denses et hypnotiques de la Kosmische Musik et de la Chicago House, dans un univers sonore fantasmagorique et exotique propre au cinéma poliziottesco et horror italien. Ses mix invitent le spectateur à entrer en transe.

Olivier Marboeuf est auteur-conteur, commissaire d’exposition et producteur de cinéma, originaire de Guadeloupe. Il a fondé avec l'auteur franco-béninois Yvan Alagbé dans les années 1990 les éditions Amok (devenues Frémok), éditeur de bande dessinée de recherche, puis l’Espace Khiasma, centre d’art visuel et de littérature vivante (2004 à 2018) dédié aux représentations minoritaires, contribuant à introduire les théories postcoloniales sur la scène artistique française. Il partage actuellement son travail entre écrits spéculatifs, dessin et production de films au sein de Spectre Productions. Il a récemment publié Suites Décoloniales : s’enfuir de la plantation et Les Matières de la Nuit, aux éditions de Commun.