Le Miroir de Diane / Tales of a Sea Cow / Noevus/ Wild GirlFocus Cinéma et archéologie

28 Janvier 2022

Le Miroir de Diane / Tales of a Sea Cow / Noevus/ Wild Girl

Focus Cinéma et archéologie

FilmsJIFA 2022En live

28 Janvier 2022

Les films "Tales of a Sea Cow", "Wild Girl" et "Noevus" sont diffusés gratuitement en direct et seront disponible en replay jusqu'au 6 février 2022


De 16h à 19h
Projections suivies d'une discussion avec Etienne de France et Samuel Yal, animée par Anne-Violaine Houcke, maîtresse de conférences en cinéma et audiovisuel à l'Université Paris Nanterre


Le Miroir de Diane
It., 1996, réal. Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi, 31 min
Film non diffusé en ligne. Rejoignez-nous à 16h30 pour la suite du programme

En 1927, Mussolini inaugure l’asséchement du lac de Nemi, antique miroir de Diane, pour exhumer deux navires de Caligula. La recherche archéologique de la "romanité "est le moyen de justifier l’impérialisme de la Rome du Duce. Le lac devient le miroir où se réfléchit la pensée fasciste et à travers lequel se construit son mythe.

Constitué à partir d'images d'archive, le film met au jour le passé, tout en interrogeant le présent. "Nous ne sommes pas des historiens, mais des témoins. Ou des archéologues : nous mettons à nu des couches d’histoire. Mais il est primordial que ces archives donnent la sensation du présent qu’elles recèlent." » (Entretien de Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi avec Antoine De Baecque, paru dans Notre caméra analytique, publié chez Post-Édition, septembre 2015).

La carrière de Yervant Gianikian (né en 1942, Merano, vit et travaille à Milan) et Angela Ricci Lucchi (1942-2018) a débuté en 1975. Après leurs premiers « films parfumés », les cinéastes expérimentaux ont tourné leur intérêt vers l'exploitation des images d'archives. Grâce à leur « caméra analytique », à la fois concept et outil technique essentiel à leur pratique, les cinéastes retravaillent ces matériaux pour créer des œuvres cinématographiques qui offrent au spectateur un nouveau point d'accès aux images passées. Ils ont présenté leurs travaux dans de nombreux festivals internationaux et exposé dans différents musées comme le MoMA, New York ; le Jeu de Paume, Paris ; la Tate Modern, à Londres et le Hangar Bicocca, Milan. Ils ont participé trois fois à la Biennale de Venise (la 49e édition, organisée par Harald Szeemann ; la 55e édition, organisée par Massimiliano Gioni ; la 56e édition, à laquelle ils ont reçu le Lion d'or). En 2017, ils participent à la documenta 14 Cassel / Athènes.


16h30
Tales of a Sea Cow
Fr., 2012, réal. Étienne de France, 58 min
Conte de science fabulatoire, Tales of a Sea Cow est une œuvre multimédia à la croisée de l’art et de la science, confrontant fiction et réalité. L’œuvre décrit des recherches scientifiques fictionnelles sur la redécouverte récente, le long des côtes du Groenland, de la rhytine de Steller, une espèce de mammifère marin disparue au 18e siècle à cause d’une chasse trop intensive. Retraçant le processus de ces recherches, ce projet explique et commente le contexte et les méthodes d’enregistrements sous-marins et le travail d’analyse qui en découle. L’analyse et le décodage en images et en mots des chants des rhytines de Steller révèlent un contenu saisissant : ils incluent un commentaire sur le développement des technologies de communication humaines par les mammifères marins.

Étienne de France (1984) est un artiste plasticien et cinéaste français. Il est surtout connu pour ses multiples projets artistiques mêlant réalité et fiction hypothétique, notamment le film documentaire Tales of Sea Cow et son projet " Icelandtrain ", concernant un hypothétique réseau ferroviaire moderne de passagers en Islande (une nation qui n'a jamais possédé de chemin de fer de passagers). 


Noevus
Fr., 2016, réal. Samuel Yal, 8 min, prod. Double Mètre Animation
Nœvus est un mot-valise. Nævus : « grain de beauté ", Vénus : « déesse de la beauté ». Fœtus, œuf, planète... C’est une Odyssée. La naissance d’un poème. La métamorphose d’une fragilité. Nœvus n’est pas un film.  C’est une sculpture. Une sculpture qui se déploie sous la forme d’un film, image par image. 

Samuel Yal conjugue sculpture et cinéma d'animation dans une réflexion sur le corps, le mouvement et l’espace. Utilisant la céramique comme principal medium, il la déploie en sculptures, installations, films... Samuel Yal expose en France et à l’étranger depuis 2007 en galerie (Galerie Ariane C-Y, Galerie Guido Pierini à Paris et Galerie La Forest Divonne à Bruxelles). Sa récente collaboration avec le Musée de l’Homme fait suite à plusieurs projets institutionnels où l’espace offre l’occasion de déployer ses installations de porcelaine (Fondation Boghossian, Abbaye de Fontevraud, Musée Beelden and Zee…). Titulaire d'un Master II en Arts Plastiques et Sciences de l'Art (Paris I-Sorbonne) après des études en Arts appliqués (Ennai , Chambéry) il est membre de la Casa de Velázquez à Madrid en 2016. Samuel Yal y finalise son projet Nœvus, court-métrage d’animation en porcelaine sélectionné et primé dans de nombreux Festival Internationaux (Annecy, Hiroshima...).


Wild Girl
E.-U., 2021, réal. Bill Morrison, 5 min
Né à Chicago en 1965, Bill Morrison a étudié la peinture à la Cooper Union School à New York, où il vit et travaille depuis 20 ans. D’abord attiré par le cinéma d’animation, il se tourne assez rapidement vers le cinéma expérimental, qu’il envisage avec une approche et une sensibilité de plasticien. Bill Morrison travaille à partir de pellicules de films anciens glanés dans les fonds d’archives, dont les photogrammes en décomposition lui servent de matériau de base. Ces images sont ensuite retravaillées à la tireuse optique et soumises à diverses techniques (solarisation, effets stroboscopiques, morphing...) qui permettent de sublimer les caractéristiques plastiques et poétiques de la pellicule : The Death Train (1993), Decasia (2002), The Great Flood (2013), Beyond Zero : 1914-1918 (2014), Dawson City : Frozen Time (2016),…

Le travail de Bill Morrison repose sur une réflexion autour de la disparition/réapparition des films ; en redonnant vie à des films oubliés, Morrison pose la question du sens de l’histoire, mais aussi celle du passage du temps et de la mémoire des images. Sans dialogues ni voix-off, les films de Bill Morrison font partie intégrante de ces spectacles multimédias et sont accompagnés d’une bande-son composée et orchestrée par des musiciens comme Michael Gordon, Bill Frisell, et Basel Sinfonietta.


Dans le cadre du « Focus Cinéma et archéologie » / « Sélection 2021 » de la 15e édition des JIFA.

En quoi les méthodologies et les théories de l’archéologie permettent-elles de penser le cinéma et les pratiques de certains cinéastes ?
Séance organisée en partenariat avec le projet ICAAR – « temps réInventés : Cinéma, Antiquités, ARchéologie » porté par Anne-Violaine Houcke (université Paris Nanterre / musée du Louvre, labex Les passés dans le présent).


Visionner la bande-annonce :  "Tales of a Sea Cow" et "Noevus"

Consultez et téléchargez le programme détaillé

JIFA 2022 : être artiste

Focus et sélection du 26 au 30 janvier 2022

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Le live

Le Miroir de Diane / Tales of a Sea Cow / Noevus/ Wild Girl

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