
Le Palais des Tuileries, tel que représenté par Antoine Ignace Melling dans ses œuvres, offre un précieux témoignage visuel de l'accessibilité architecturale et urbaine du monument à la fin du XVIIIe siècle. Melling, célèbre pour son sens du détail et sa précision topographique, illustre un palais intégré dans le tissu parisien, avec ses vastes cours, ses allées dégagées et ses accès monumentaux facilitant la circulation des carrosses et des piétons. Ses vues mettent en évidence une certaine ouverture de l'espace, notamment depuis la place du Carrousel, permettant une transition fluide entre la ville et le palais. Si l'accessibilité moderne au sens de l'inclusion des personnes à mobilité réduite n'existait pas à l'époque, les représentations de Melling révèlent néanmoins une architecture pensée pour la solennité, la circulation et la mise en scène du pouvoir, dans un cadre relativement dégagé et structuré.
La galerie de dessins d’architecture du musée du Louvre (1891-v. 1903)État d’une recherche en cours
30 Septembre 2025
La galerie de dessins d’architecture du musée du Louvre (1891-v. 1903)
État d’une recherche en cours
30 Septembre 2025
Le 1er août 1891, parmi les salles du cabinet de dessins au premier étage de l’aile nord du Louvre, s’ouvre une galerie d’architecture. Ce petit espace de deux mètres sur six, projeté par le directeur du musée Albert Kaempfen (1826-1907), révèle au public une quarantaine de dessins d’architectes. Si certaines de ces œuvres se trouvent déjà dans les réserves du musée, l’ouverture de cette galerie va de pair avec la constitution d’une collection proprement dite de dessins d’architecture. Dans le cadre d’une recherche postdoctorale intitulée « Collection et exposer l’architecture au musée du Louvre (1792-1989) » menée suite à l’obtention de la bourse Majid Boustany 2025 et au titre de chercheur accueilli à la Direction des études muséales et de l’appui à la recherche du musée du Louvre, Léa Tichit vise à mettre au jour l’histoire méconnue de cette galerie de dessins d’architecture, un ensemble alors inédit en France. Cette séance de séminaire constitue une occasion de faire le point sur la recherche en cours.
Léa Tichit, lauréate de la Bourse Majid Boustany 2025
Eugène Louis Millet, Chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, élévation de la façade sur la rue du Château-Neuf, 1856, mine graphite, plume et encre noire, aquarelle, 47,8 x 65 cm © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski