Le mont Fuji vu d'un train en marche

29 Janvier 2022

Le mont Fuji vu d'un train en marche

FilmsJIFA 2022En live

29 Janvier 2022

Le film est diffusé gratuitement en direct et sera disponible en replay jusqu'au 6 février 2022


Le mont Fuji vu d’un train en marche
Première parisienne précédée d'une présentation par
 Pascale Raynaud, programmatrice Cinéma
Can., 2021, réal. Pierre Hébert, 81 min
« Il s’agit d’une méditation poétique et animée sur les impressions que m’ont laissées mes deux voyages au Japon, en 2003, puis en 2018. Dans les deux cas, j’ai ramené des images et des sons ainsi que des captations de mes performances, notamment celle avec le danseur-chorégraphe Teita Iwabushi, dont la prestation est un des fils conducteurs du film.  Il n’y a pas de récit à proprement parler, mais une construction formelle, sonore et visuelle, appuyée sur une approche multidisciplinaire qui relie calligraphie, danse et gravure sur pellicule. Elle est traversée par plusieurs axes de tension : animation gravée sur pellicule/sons enregistrés dans des lieux publics; écoute d’une langue qu’on ne comprend pas/puissance émotive immanente de la parole; vie contemporaine/persistance des traditions; fluidité du cours des choses/mémoire des catastrophes de l’histoire récente (bombe atomique sur Nagasaki, accident nucléaire de Fukushima) dans lesquelles la société japonaise a vu de près le spectre de l’annihilation tout en faisant preuve d’une grande résilience. La finition du film coïncide d’ailleurs avec le dixième anniversaire de Fukushima. D’une certaine façon, il en va d’une question fictive : que voit-on du Japon quand le mont Fuji est invisible, perdu dans les nuages? Évocation d’une invisibilité paradoxale.

Pierre Hébert poursuit depuis bientôt soixante ans une carrière de cinéaste, de performeur et d’artiste visuel. « Chez cet inépuisable cinéaste, le geste spontané côtoie l'art de la patience. Il explore depuis cinquante ans notre perception des images animées. Encouragé dès 1962 par le grand McLaren, Hébert, l’avant-gardiste, poussera à l’extrême la technique de la gravure sur pellicule. Après Souvenirs de guerre (1982), puissant film antimilitariste, il monte sur scène, devant public, pour enrichir son travail. Avec des musiciens, Hébert grave des images en direct sur la pellicule, projetées en boucle sur l'écran. Le fruit de ces performances devient matière première pour ses films La lettre d'amour (1988) et inspire même le long métrage La plante humaine (1996), œuvre magistrale qui fait la synthèse du long chemin parcouru par Hébert. L'artiste expérimente toujours, invité aux quatre coins du monde, multipliant les projets, tel Lieux et monuments, dans lequel il métamorphose des images du quotidien filmées en voyage » (ONF).


Dans le cadre de la « Sélection 2021 » de la 15e édition des JIFA.


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JIFA 2022 : être artiste

Focus et sélection du 26 au 30 janvier 2022

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Le live

Le mont Fuji vu d’un train en marche

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