
Sylvester
31 Mars 2022
Sylvester
31 Mars 2022
Ciné-concert
La Nuit de la Saint-Sylvestre (Sylvester, Tragödie einer Nacht)
Film de Lupu Pick, All., 1924, 66 min env.
Avec Eugen Klöpfer, Edith Posca, Frida Richard
Film restauré par la Deutsche Kinemathek, musique de Klaus Pringsheim réarrangée pour 12 musiciens par Timothy Brock, interprétée par l'Octuor de France.
Dans le cadre du festival « Toute la mémoire du monde »
Le soir de la Saint-Sylvestre, alors que toute la ville fête la nouvelle année, une tragédie familiale se déroule.
Un film majeur du Kammerspiel, conçu comme une œuvre d'art totale.
En partenariat avec la Cinémathèque française.
Avec le soutien de Sunrise Foundation for Education and the Arts.
Présentation par Dr. Rainer Rother et Julia Wallmüller, Deutsche Kinemathek
Restauration en collaboration avec la National Film Archive of Japan, où un élément nitrate presque complet du film a survécu. Erreurs de montage corrigées et scènes manquantes complétées grâce à la Deutsche Kinemathek et la Cinémathèque française. La musique originale du film pour orchestre a pu être reconstituée.
Sylvester s’appuie sur un scénario de Carl Mayer, dont l'ambition était d'écrire des films sans avoir recours à des intertitres. Les subtils changements dans les expressions des comédiens, les mouvements de caméra et une scénographie soignée devaient suffire à faire passer les émotions des personnages.
Les deux décors offrent un réel contraste : le petit restaurant qui abrite la tragédie familiale, et, dehors, la ville, où la vie continue. Pourtant, la ville n’est pas seulement le Umwelt (l’environnement) - ainsi nommé par Lotte Eisner dans L’Écran démoniaque -, elle est un être vivant à part entière. La caméra fluide de Guido Seeber apporte une vraie dimension dramatique aux extérieurs, et la partition originale de Klaus Pringsheim vient renforcer cette impression. « La rue devient un paysage sur lequel sont projetés les sentiments intérieurs du protagoniste », analyse avec justesse l’historien du cinéma Hiroshi Komatsu. Au cours de ses recherches, Julia Wallmüller, la restauratrice du film, a pu découvrir la composition de Klaus Pringsheim - alors directeur musical des théâtres de Max Reinhardt. Sa musique n'a probablement plus jamais été jouée après les toutes premières représentations. Mais les annotations dans la partition ont permis de reprendre le montage du film, et, près de cent ans plus tard, l'image et le son ont pu être de nouveau réunis pour enfin former l’œuvre d’art totale (Gesamtkunstwerk), telle qu’imaginée.
Martin Koerber
Octuor de France
Yuriko Naganuma, 1er Violon
Cécile Wiener, 2ème Violon
Laurent Jouanneau, Alto
Paul Broutin, Violoncelle
Jean-Olivier Bacquet, Contrebasse
Philippe Pierlot, Flûte/Piccolo
Jean-Marie Poupelin, Hautbois
Jean-Louis Sajot, Clarinette
André Feydy, Trompette
Gwendal Giguelay, Piano/Harmonium
Bruno Grare, 1ère Percussion
Frack Steckar, 2ème Percussion
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