Le trésor de Notre-Dame de Paris

18 octobre 2023 – 29 janvier 2024

Passée

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  • vue de l'œuvre Un chef-d’œuvre d’orfèvrerie néo-gothique - 1

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Un chef-d’œuvre d’orfèvrerie néo-gothiquePlacide Poussielgue-Rusand (Paris, 1824 – Paris, 1889),
Reliquaire de la Couronne d’épines
Paris, 1862
Paris, Trésor de Notre-Dame, inv. NDP 68


La Couronne d’épines (non exposée dans l'exposition) est l’un des instruments de la Passion du Christ. Selon les évangiles, elle fut posée sur la tête du Christ afin de l’humilier. La couronne est dépourvue de ses épines qui ont été dispersées au cours du temps comme reliques.

La Couronne d’épines, relique majeure du trésor postrévolutionnaire

Acquise par le roi saint Louis en 1238 auprès de Baudouin II de Courtenay, dernier empereur du royaume latin de Constantinople, la relique de la Couronne d’épines est conservée avant la Révolution à la Sainte-Chapelle, construite pour l’accueillir. Après le Concordat de 1801 et le rétablissement du culte en 1802, elle est remise à l’archevêque de Paris en vue du sacre de Napoléon et devient la relique principale du trésor de Notre-Dame de Paris. En 1845, la création d’un nouveau reliquaire est conseillée. Le modèle est demandé à Lassus et Viollet-le-Duc. Mais c'est finalement en 1859 que le projet est lancé, sur des dessins de Viollet-le-Duc, et après une mise à contribution des fidèles parisiens pour la collecte des pierres précieuses.

Qui est représenté sur le reliquaire ?

Haut de 88 cm, le reliquaire en bronze et argent doré est orné de 400 pierres précieuses. Sous la couronne fleurdelisée qui rappelle l’ancien reliquaire de la Sainte-Chapelle, on distingue les 12 apôtres autour du réceptacle destiné à accueillir la relique. Sur le plateau inférieur, sont assis les trois souverains qui ont contribué à sa préservation. Sainte Hélène fut la première à rechercher avec ardeur les reliques de la Passion. Baudouin II de Constantinople conservait la Couronne d’épines avant de la céder. Saint Louis enfin, après l’avoir achetée à grands frais, la rapporta à Paris.

Une présentation à l’exposition universelle de Londres

Après deux ans de travail, les ouvriers de la fabrique Poussielgue-Rusand sont en mesure de livrer le reliquaire, qui est présenté à l’Exposition universelle de Londres de 1862. Une distinction récompense leur travail, et notamment celui du chef d’atelier Bastié pour l’orfèvrerie, de Geoffroy-Dechaume pour la sculpture des figures et de Louis Villeminot pour celle des ornements.

D'un reliquaire à l'autre

Au fil du temps, plusieurs reliquaires ont été confectionnés pour accueillir la précieuse relique.

  • Placide Poussielgue-Rusand (Paris, 1824 – Paris, 1889), Reliquaire de la Couronne d’épines

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