Département des Antiquités grecques, étrusques et romainesRecherche et conservation | Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines | L'histoire des collections

L'histoire des collections

Les origines

Le département des Antiquités grecques, étrusques et romaines figure parmi les plus anciens départements du Louvre. Conçu dès 1793, il ne verra le jour qu’en 1800 sous l’appellation de « musée des Antiques ». Cette section réunit les anciennes collections royales, qui remontent au XVIème siècle, enrichies des collections du cardinal de Richelieu et du cardinal Mazarin. Par la suite, les saisies révolutionnaires et les prises effectuées lors des guerres napoléoniennes viendront accroître cet ensemble, dont une partie sera rendue à la chute de l’empire en 1815.

1ère moitié du XIXe siècle

Ce noyau de sculptures antiques est complété par l’achat, en 1807, de l’importante collection de marbres des princes Borghèse, qui fait entrer au Louvre certains chefs-d’œuvre comme le Gladiateur Borghèse ou  l’Hermaphrodite endormi. Quelques années plus tard, plusieurs dons enrichissent les collections d’œuvres majeures. En 1821, la Vénus de Milo est exposée pour la première fois au Louvre. Découverte un an plus tôt, la statue est  offerte par l’ambassadeur de France à Constantinople au roi Louis XVIII, qui l’offre à son tour au musée. En 1830, à la suite de l’expédition scientifique en Grèce de Dubois et Blouet, une partie des métopes du temple de Zeus à Olympie est offerte par le sénat hellénique à la France en remerciement de son intervention dans la guerre d’indépendance contre les Ottomans. En outre, le département reçoit en 1838, du sultan Mahmoud II, le don des sculptures du temple archaïque d’Assos en Asie Mineure. Enfin, Charles Texier rapporte en 1842 les frises du temple hellénistique d’Artémis Leucophryène de Magnésie du Méandre.
Dans le même temps, la collection se diversifie et s’enrichit d’objets archéologiques en métaux précieux, bronze, argile et verre, par l’achat de trois collections prestigieuses : la collection Tochon en 1818 et la collection Durand en 1825 et 1836, à l’origine du musée Charles X, la collection Campana en 1861.

2ème moitié du XIXe siècle

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les dons, acquisitions ou missions archéologiques se poursuivent. La Victoire de Samothrace, découverte en 1863 par Champoiseau, est envoyée au musée en 1864 et exposée au sommet de l’escalier Daru dès 1884. On découvre la sculpture grecque archaïque grâce à l’entrée au Louvre de plusieurs œuvres emblématiques : la statue de la Koré de Samos en 1881, les Couroi d’Actium en 1874, la tête du Cavalier Rampin en 1896, et la Dame d’Auxerre en 1909. En 1895, la donation du baron Edmond de Rothschild dote le département d’un ensemble exceptionnel d’argenterie d’époque romaine, le Trésor de Boscoreale, retrouvé dans une villa de Campanie. Enfin, plusieurs missions archéologiques font parvenir au musée des objets d’Afrique du Nord et de tout l’Empire ottoman.

XXe- XXIe siècles

En 1967, la donation de Clercq-Boisgelin augmente considérablement la collection d’objets provenant du bassin méditerranéen oriental et, en 1997, le don Cordesse accroit le nombre d’œuvres d’époque cycladique. En 2001, le département s’enrichit enfin d’une gypsothèque qui, abritée dans les Écuries du Roi à Versailles et constituée par les collections de l’École nationale des beaux-arts, de la Sorbonne et du musée du Louvre, rassemble plus de 5500 tirages en plâtre. Réalisés d’après des œuvres antiques, grecques ou romaines, ces plâtres remontent pour certains au XVIIe siècle.