Un colosse d’Arabie

Exposition-dossier

Le 12 septembre 2022

Depuis le 7 septembre 2022, La Commission Royale pour AlUla (RCU) fait bénéficier, le département des Antiquités orientales du musée, d’un remarquable dépôt de statue colossale de grès rouge d’al-Ulâ.

Un dépôt exceptionnel

En 2010, le public du Louvre découvrait les civilisations méconnues du royaume d’Arabie saoudite dans l’exposition « Routes d’Arabie » qui a connu, par la suite, une grande fortune lors de son itinérance à travers le monde. Parmi les multiples sculptures, bijoux, céramiques et inscriptions présentés se trouvaient alors des statues colossales de grès rouge provenant d’al-’Ulâ. C’est dans ce contexte que la Commission Royale pour AlUla (RCU) a consenti au dépôt exceptionnel pour cinq ans d’un de ces colosses, dans la salle consacrée à la péninsule arabique du département des Antiquités orientales du musée du Louvre. 

La richesse d'un patrimoine méconnu

Le site d’al-’Ulâ se trouve au nord-ouest de l’Arabie saoudite dans une vallée fertile, au carrefour des routes des caravanes de l’encens et des aromates menant du sud de la péninsule vers la Mésopotamie et les rives de la Méditerranée. L’oasis prospéra durant tout le premier millénaire avant Jésus-Christ au temps des royaumes de Dadan, de Lihyân puis des Nabatéens. Les statues colossales – rois, prêtres ou orants lihyânites – découvertes entre 2005 et 2007 lors de fouilles archéologiques du sanctuaire de Dadan menées par l’Université du Roi Saoud sont sculptées dans un style profondément original pour la région et possèdent des similitudes notamment avec la statuaire égyptienne de basse époque. Les nombreuses fouilles archéologiques en cours dans l’oasis d’al-’Ulâ n’ont pas fini de révéler l’exceptionnelle richesse de ce patrimoine encore méconnu il y a peu. 

Commissaire : Marianne Cotty, musée du Louvre

À voir depuis le 7 septembre 2022 jusqu'au 7 septembre 2027
Salle 314, Aile Sully, Niveau 0

 Partager cet article

Vous aimerez aussi

"Longtemps, des foules considérables se sont déplacées aux Tuileries pour assister à des évènements sportifs"

A voir ses carrés de pelouse bien entretenus, ses jolis massifs de fleurs et ses œuvres d’art, on peine à imaginer que le jardin des Tuileries fut un haut lieu du sport. C’est pourtant ce qu’Emmanuelle Héran, conservatrice en chef chargée des collections des jardins, a découvert à l’issue de minutieuses recherches. Retour sur un aspect méconnu de l’histoire du jardin.

La salle du trône de Louis XVIII aux Tuileries

Grâce à un prêt exceptionnel du Mobilier national, le département des Objets d’art consacre une salle à la présentation du mobilier de la salle du trône de Louis XVIII au palais des Tuileries. Rencontre avec Anne Dion, conservatrice générale, adjointe au directeur du département des Objets d’art, pour évoquer l’histoire de ce projet.

Carte blanche à Klaus Mäkelä et à l'orchestre de Paris

Première carte blanche donnée à un chef d’orchestre par le musée du Louvre, celle-ci a représenté – pour Klaus Mäkelä et l'Orchestre de Paris dont il est le directeur musical – une traversée des espaces du musée où différents programmes ont eu lieu. Au cœur des collections, deux concerts ont confronté des œuvres emblématiques du Louvre avec des pièces musicales peu jouées en France.