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Le Louvre met à disposition des encadrants de publics de l'éducation, du champ social, de la santé et du handicap des ressources pédagogiques pour les accompagner dans la préparation de leur visite en autonomie.

De la nature à l'environnement (14)Affichage :De la nature à l'environnement

De la nature à l'environnement

La nature est une éternelle source d’inspiration pour les artistes. De l’Antiquité au 19ème siècle, les collections du musée du Louvre témoignent de cette exploration artistique des formes et des forces du vivant. Représentations de la faune et de la flore, mythologies et allégories, paysages et natures mortes sont à observer, dessiner, analyser dans ce programme qui vise à retracer l’évolution de l’idée de nature dans l’histoire des arts et des civilisations. A cette découverte artistique s’entrecroise la sensibilisation aux défis écologiques majeurs de notre monde contemporain. Observer la biodiversité du jardin des Tuileries, rencontrer des créateurs, faire l’expérience de la pratique artistique sont autant d’invitations à s’éveiller aux grands enjeux environnementaux actuels.


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Rivière dans une vallée montagneuse, Allaert van Everdingen, salle 836, aile Richelieu, niveau 2

De la nature originelle à la terre nourricière

À partir d’une quinzaine d’œuvres choisies au sein des collections de peintures du Nord, le parcours interroge les représentations de la nature et le rapport que les artistes entretiennent avec l’idée de nature, qu’elle soit représentée pour elle-même ou mise en scène et célébrée au 17e siècle par les peintres hollandais ou flamands pour l’abondance et la richesse qu’elle apporte à la société. Témoignage de la création divine ou de la vanité des hommes, la nature dans tous ses états, harmonieuse, dangereuse ou nourricière, a une forte portée symbolique. Elle doit se lire à l’aune des valeurs chrétiennes moralisatrices ou de la spiritualité qui imprègnent les sociétés occidentales entre le 17e et le 19e siècle.

Le paysage, d’abord utilisé au 14e siècle comme arrière-plan d’une scène religieuse ou mythologique devient un sujet autonome dès le 17e siècle à Rome. C’est une nature recomposée et idéalisée que proposent les peintres classiques. À la fin du 18e siècle et au début du 19e siècle, les artistes romantiques renouvellent le genre en choisissant de peindre le motif du paysage pour lui-même et de sortir de l’atelier. Une conception picturale nouvelle entre réalisme et subjectivité du peintre qui projette ses états d’âme dans ses compositions. Le paysage donne à voir une nature multiple, harmonieuse et généreuse ou contraignante et menaçante selon les saisons ou lorsque les éléments se déchaînent.

Transformée par l’intervention de l’homme, la nature se fait nourricière. Les artistes du Nord, hollandais ou flamands, rassemblent avec un souci naturaliste évident et une certaine volupté, mais le plus souvent sans réalisme, des fruits et des légumes cultivés en Europe ou exotiques, décrivent des scènes de marché animées, des intérieurs d’échoppes et de cuisine ou de « tables servies ». Une abondance déclinée par les arts visuels qui participe à la définition du Siècle d’or hollandais. L’accumulation de richesses renvoie à la prospérité de la 1re puissance économique de l’Europe fondée sur sa supériorité maritime et le dynamisme de son capitalisme marchand. Par leurs sujets relevant du quotidien, les peintres répondent au goût de l’élite bourgeoise enrichie par le commerce. Ils participent à l’élaboration d’une identité nationale face aux Espagnols contre lesquels les Provinces-Unies, anciens Pays-Bas, proclament leur indépendance en 1581 et construisent leur spécificité artistique qui les distinguent de l’idéalisme italien.

De la nature à la terre nourricière

Dossier pédagogique

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Joseph Vernet, La Ville et la rade de Toulon, 1756

Joseph Vernet, avignonnais, formé à la peinture de paysages, parfait son apprentissage à Rome. Il y rencontre le futur comte et directeur des Bâtiments du roi Louis XV (1715-1774), Marigny, qui apprécie son travail. Grâce à ce dernier, Vernet reçoit une prestigieuse commande : peindre avec réalisme 15 ports de France. Parmi eux, le port de Toulon. Réalisé en 1756, La ville et la rade de Toulon s’inscrit dans un ensemble de vues qui documente avec minutie l’aménagement urbain tout comme les activités locales du royaume. L’ensemble se lit comme un panorama de la puissance maritime et économique de la France. 

Œuvre de référence au baccalauréat spécialité arts plastiques à partir de la rentrée 2024.

Joseph Vernet, Peintre de marine du roi. "La ville et la rade de Toulon", 1756

Dossier sur l'œuvre de référence au baccalauréat spécialité arts plastiques

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Luis Egidio Meléndez, Nature morte avec pastèques (musée du Prado)

La nature morte, de la Renaissance à nos jours

L’expression française «nature morte », née à la fin du 17e siècle, définit mal ce qui est en réalité la représentation d’un amoncellement de choses, parfois bien vivantes, associées selon un ordre choisi par l’artiste. Ce dossier pédagogique réalisé dans le cadre de l'exposition "Les Choses" donne les clefs pour appréhender ce genre longtemps considéré comme mineur, présente un certain nombre d'œuvres du musée, et aide à préparer son parcours de visite avec des activités à réaliser avant, pendant et après sa visite. 

Les Choses. Une histoire de la nature morte

Dossier pédagogique

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Eugène Delacroix et la nture

Le dossier aborde la question du rapport complexe entre Eugène Delacroix et la nature. L’artiste a peint fauves, chevaux et fleurs, mais il se voulait avant tout peintre d’histoire, et ses écrits comme ses œuvres témoignent d’une certaine ambivalence. 

S’il prend plaisir aux promenades dans la campagne, il n’expose pas ses rares paysages. Il multiplie les croquis précis sur le motif mais, laisse une large place à l’imagination dans ses tableaux. Ainsi le paysage se fait décor dans des représentations historiques ou religieuses. Les animaux sont mis en scène et deviennent même, parfois, des êtres hybrides. 


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Paysage, Étienne Allegrain

Paysage : fenêtre sur la nature

Le paysage a longtemps joué un rôle secondaire dans la représentation. Suscitant la rêverie de l’observateur en fond de scènes religieuses où mythologiques dans la peinture d’histoire, il tient lieu de décor et sert dans un premier temps à donner de la profondeur à l’espace représenté et faire découvrir la diversité et les richesses des sites naturels. 

Souvent qualifié d’ornement au 15e siècle, le paysage apparaît en arrière-plan, derrière l’Homme, mesure de toute chose qui en est l’acteur principal et le seul à pouvoir insuffler un sens au monde. C’est au début du 16e siècle dans la peinture que le paysage va s’extraire de l’arrière-plan et progressivement s’imposer comme genre à part entière. Cependant, le concept de paysage est bien antérieur. 

Les premières cosmogonies donnent une explication sur l’origine des mondes dont le Créateur a l’apparence humaine ou anthropomorphe. Ecrites ou représentées sur argile, papyrus, bois ou toile tendue, elles racontent les différentes étapes de la Création du monde en commençant par la naissance du ciel, de l’eau, de l’arbre, de la végétation et des rochers, acteurs déterminants de la naissance de la vie sur terre. 

On retrouve très tôt dans la civilisation égyptienne une cosmogonie procédant de la division d’une matière primordiale évoquant les amours passionnés de la déesse du ciel (Noût) et le dieu de la terre (Geb), les « Parents du monde ». Le « papyrus mythologique » funéraire reproduit ci-dessous qui provient de la tombe d’Imenemsaouf illustre partiellement ce mythe. Il s’agit d’un manuscrit où prédomine l’image et où se succèdent des scènes qui servent à guider le défunt dans l’au-delà. On assiste dans l’une d’elles à la Création du monde dans le vide qui sépare Noût, la déesse-ciel au corps de femme, du sol. La nature est créée par transformation de cette unité primitive, le premier jour du monde est ainsi rendu possible. 

Comment l’artiste, par le paysage, livre-t-il un point de vue sur le spectacle de la nature et des hommes ?


Au Louvre, les Jardins

Le Jardin du Carrousel, un jardin au cœur du Louvre

Entre la Pyramide et le jardin des Tuileries se déploie le jardin du Carrousel. Ses vertes pelouses et ses alignements de haies accueillent un véritable musée de sculptures à ciel ouvert.

Le Jardin des Tuileries

Au centre de Paris, ce jardin offre depuis près de cinq siècles une respiration en plein cœur de la capitale. Tour à tour royal et impérial, il a été le terrain de jeux des rois et des princes. Le jeune roi Louis XIII y chassait les cailles et les corneilles. L’Aiglon, le fils de Napoléon Ier, a joué dans ses allées… Aujourd’hui encore, le jardin des Tuileries fait le bonheur des promeneurs.

La biodiversité, au jardin des Tuileries

En plein cœur de Paris, le Domaine national du Louvre et des Tuileries abrite une biodiversité peu connue.
Visité par plus d’une trentaine d’espèces d’oiseaux, le jardin des Tuileries joue un rôle important de « station-étape » entre le bois de Vincennes et le bois de Boulogne, le long du corridor écologique formé par la Seine. Depuis 2023, l’Établissement public du musée du Louvre mène des inventaires de la faune et de la flore des jardins, afin d’identifier et de valoriser les espèces sauvages présentes. Une visite des jardins du Louvre est l’occasion de (re)découvrir ce patrimoine vivant et historique hors du commun dans lequel s’invite la nature sauvage.